Tout le monde est au courant, le tapage médiatique est énorme : en ce moment, dans une démarche hallucinante se bâtit une cité du futur baptisée Neom et accompagnée de son étendard, The Line. Ceux qui furent de grands architectes se complaisent dans cet étalage de connerie totalitaire où seuls les plus riches auront le droit de cité. Même dans les pires films de science-fiction nous ne sommes pas allés aussi loin. Voilà la vérité crue et sans appel de la situation dans laquelle nous nous trouvons. La pensée urbaine qui gagne c’est la pensée d’une mauvaise série B de science-fiction.
On en est là !
Pourtant de gentils petits acteurs un peu « babos » prônent aujourd’hui de belles paroles ou sombrent dans une forme d’éco-anxieté paralysante.
Qui les écoute ?
Que faire ?
Comment faire pour que toutes ces belles paroles fassent le poids face au mastodonte du CYNISME capital et du capitalisme effréné ?
Comment cette myriade de petits Davids pourrait-elle rivaliser avec ce Goliath ultra riche, ultra rapide et ultra puissant ?
C’est ce que l’édition 2023 du festival de la ville va poser comme question.
En amenant :
De la controverse, de l’urgence, du sang, des larmes et des rires
En nous empêchant :
De nous camoufler tous ensemble derrière le dérisoire paravent d’une bonne conscience qui ne dérange vraiment personne et qui, surtout, ne change rien au monde tel qu’il est.
Nous devrons faire preuve de colère, de rage même, et fabriquer des propositions alternatives surtout et avant tout, pour que la ville de demain ne planque pas les plus nantis derrière des miroirs ou des mouroirs de 500 mètres de haut sur 170 kilomètres de long, mais s’offre à toutes et à tous dans un bordel foisonnant et vivant.
Une ville euphorique en somme !